- Proton Mail est critiqué par un avocat suisse qui affirme que Proton Mail partage les données des utilisateurs
- Le service rejette les accusations et dit qu’il ne le font que sur ordre d’un tribunal.
- L’avocat a déclaré que les publicités de ProtonMail étaient trompeuses car les lois sur la protection de la vie privée ne s’appliquent pas dans ce cas de figure.
Martin Steiger, un avocat suisse, a publiquement accusé ProtonMail d’avoir «volontairement offert son aide pour la surveillance en temps réel». Les informations ont été transmises à Steiger par Stephan Walder, responsable du centre de compétence sur la cybercriminalité à Zurich. M. Steiger insiste sur le fait qu’il n’a rapporté que la vérité et maintient que ProtonMail offre ses logs à la demande des autorités suisses. Il cite même le dernier rapport de transparence de ProtonMail, qui mentionne ce qui suit:
«En avril 2019, à la demande du pouvoir judiciaire suisse dans une affaire de comportement criminel manifeste, nous avons activé l’enregistrement des données privée sur un compte d’utilisateur spécifique qui se livrait à des activités illégales contraires au droit suisse.»
ProtonMail est un service de messagerie électronique crypté basé en Suisse qui a été l’un des choix les plus populaires de personnes souhaitant sécuriser leurs communications par courrier électronique et préserver la confidentialité du contenu de leurs messages. Proton Mail est un service offert par Proton VPN. Comme prévu, la société a réagi aux affirmations de Steiger en les qualifiant de fausses déclarations et en accusant l’avocat de diffuser sciemment des informations factuelles incorrectes.
Le service précise qu’ils n’offrent pas d’assistance volontairement, mais seulement après que des ordres de justice ont été rendus concernant des affaires pénales. En outre, ils soulignent le fait que leur service comporte un chiffrement de bout en bout, ce qui signifie pratiquement qu’ils ne peuvent pas transmettre de messages utilisateur non chiffrés à un tribunal, quelle que soit la décision rendue. Les conditions d’utilisation de ProtonMail interdisent aux utilisateurs d’utiliser le service de messagerie électronique pour mener des activités illégales. Ainsi, lorsque les enquêtes concernent de telles infractions, l’entreprise est toujours du côté de la justice. Cependant, ils ne le font que lorsqu’ils sont ordonnés par un tribunal ou un procureur suisse.
Dans son blog , M. Steiger mentionne le problème qui découle des métadonnées et comment une surveillance en temps réel est possible. Même si ProtonMail ne révèle pas le contenu réel des courriers électroniques, les métadonnées seraient suffisantes pour que les autorités puissent tirer des conclusions et en apprendre beaucoup sur la vie de chacun. Cela s’applique non seulement à ProtonMail, mais à tous les services de messagerie, mais l’objection de l’avocat se résume au fait que le service est faussement annoncé comme une plateforme de messagerie «offrant une ultime confidentialité».
L’avocat déclare que les lois sur la protection des données en Suisse que ProtonMail aime invoquer dans ses promos ne sont en principe pas applicables aux mesures de surveillance des services secrets, des autorités de police et des procureurs.